Une situation de concurrence est conditionnée par la présence de deux ou plusieurs entreprises ayant une activité similaire sur un même marché. En effet, l’éternelle course aux parts de marché poussent chaque entité à user des moyens matériels, humains, financiers et technologiques dont elles disposent afin d’influencer les consommateurs, d’accroître ses ventes, d’augmenter son chiffre d’affaires et de générer le maximum de bénéfice. Cette rivalité inter-entreprise est soumise à une règle ultime : la concurrence pure et parfaite.
La théorie
La concurrence pure et parfaite est une vision évoquée et proposée par les économistes Vilfredo Pareto et Léon Walras. Selon eux, le marché ne doit jamais être influencé et le prix se détermine automatiquement en fonction des variables suivantes :
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- Le produit ou le service offert par l’entreprise (l’offre) et
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- Les besoins des consommateurs (la demande).
Lorsque l’offre excède la demande, le prix diminue. En effet, quand le produit ou le service est abondant, les entreprises souhaitent liquider leurs stocks en utilisant des stratégies concurrentielles comme la promotion ou la réduction des prix. Par ailleurs, dans le cas contraire, le produit ou le service est rare. Logiquement, plus l’offre est rare, plus il est difficile à trouver et plus il est onéreux. Dans ce cas, le produit ou le service se vendra à n’importe quel prix.
Les conditions de réalisation
La concurrence est évidente lorsque l’intérêt de chaque entreprise est en jeu. Cependant, l’idéal serait qu’elle réponde aux conditions de pureté et de perfection suivantes :
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- Les différents acteurs du marché (vendeurs et acheteurs) doivent être suffisamment nombreux. L’attribution du prix doit se faire sur le même pied d’égalité afin que les entreprises concurrentes aient les mêmes chances d’augmenter leur part de marché. Ici, les situations de monopole et d’oligopole sont à bannir.
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- Un marché ne doit être constitué que de produits identiques. De cette manière, le choix du consommateur portera sur la marque.
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- Une liberté de circulation des entreprises à travers le monde ;
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- L’égalité d’accès de tous aux moyens de production ;
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- L’absence de concurrence déloyale.
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L’avis des économistes
Le point de vue des économistes est divisé en ce qui concerne la théorie de la concurrence pure et parfaite.
La vision libérale
Les économistes libéraux soutiennent la théorie de la concurrence pure et parfaite. Ici, le mot d’ordre est : « Que le meilleur gagne ! ». En effet, ils prônent que la réalisation de cette théorie économique est une condition idéale pour le développement des entreprises. D’après eux, l’absence d’interventionnisme de l’État dans la détermination du prix incite l’entreprise à élaborer les stratégies adéquates adaptées à chaque situation afin de fidéliser sa clientèle et d’attirer de nouveaux clients. En agissant de cette manière, elle veillera toujours à ce que le produit ou le service offert soit de bonne qualité. Ainsi, les deux principaux acteurs du marché en seront bénéficiaires
L’avis keynésienne
Les keynésiens sont catégoriques sur le fait que le marché ne peut être associé à une théorie bestiale telle que « La loi du plus fort ». Pour eux, une concurrence pure et parfaite entre une TPE ou une PME issue du tiers-monde et une multinationale américaine est inadmissible. En effet, cette théorie est suicidaire pour l’entreprise à faible capital de production et profitera éternellement aux grandes entreprises. Les keynésiens confirment que cette vision libérale est impérialiste, car elle ne considère en aucun cas la fragilité des entreprises du tiers monde. C’est dans cette optique qu’ils proposent une mesure protectionniste de l’État, visant à utiliser les barrières fiscales et douanières comme bouclier économique, en faveur des entreprises locales.