Plusieurs acteurs du BTP doivent collaborer ensemble pour la réussite des travaux de construction. Les rôles de chacun sont définis en amont afin de mieux planifier et de coordonner chaque intervention. Dans cet article, nous allons justement parler des missions confiées à un professionnel du BTP connu sous le nom de « Coordonnateur SPS » ou Coordonnateur Sécurité et Protection de la Santé. Sa présence sur le chantier garantit la réalisation de travaux respectueux des normes de sécurité édictées par le Code du Travail. Faisons le point.
Quand doit intervenir un coordonnateur SPS ?
La supervision d’un coordonnateur SPS n’est pas nécessaire dans le cadre des petits chantiers tels que la rénovation ou l’entretien d’un logement. Aussi, les chantiers qui ne font appel qu’à une seule entreprise n’exigent pas la présence de ce professionnel du bâtiment.
En revanche, le Code du travail impose l’intervention d’un coordonnateur SPS lorsque plusieurs entreprises (y compris les sous-traitants) exécutent ensemble les travaux sur un chantier de BTP ou de génie civil. Le but est de prévenir les accidents éventuels que les interventions simultanées ou successives peuvent engendrer en uniformisant les moyens logistiques et les équipements de protection utilisés sur terrain.
Qui nomme le coordonnateur SPS ?
Lorsque la présence d’un coordinateur SPS est requise, il incombe au maître d’ouvrage de le désigner. Il peut s’agir d’un architecte, d’un bureau d’études, d’une entreprise générale ou d’un quelconque agent œuvrant dans le domaine du BTP.
À défaut de désignation d’un coordonnateur SPS, le maître d’ouvrage encourt une peine d’un an de prison ou d’une amende.
Quels sont les rôles d’un coordonnateur SPS ?
Les principales missions d’un coordonnateur SPS sont prévues par le Code du travail. Elles tournent autour de la sécurisation du chantier et de la santé des ouvriers.
Prévenir les risques liés aux activités communes
La première tâche de la personne physique ou morale chargée de SPS est de faire communiquer tous les intervenants entre eux. Cela est dans le but de convenir ensemble des mesures permettant d’assurer la sécurité des travailleurs et celle des futurs intervenants. Pour cela, il doit faire usage de certains documents notamment du PGCSPS (plan général de coordination de sécurité et de protection de la santé) et du PPSPS (plan particulier de sécurité et de protection de la santé).
Par ailleurs, un Collège Interentreprises de Sécurité, de Santé et des Conditions de Travail doit être mis en place par le maître d’ouvrage au moins 21 jours avant le début du chantier. La formation ainsi que la communication des règles aux ouvriers sont à la charge du coordonnateur de SPS.
Garantir le respect du Code de travail
Toutes les mesures préventives relatives aux travaux de construction doivent être respectées à la lettre. En effet, la négligence de ces règles met en péril la vie des salariés. Aussi, certaines mesures visent à offrir à ces derniers le confort nécessaire pour le bon déroulement des opérations. Parmi ces mesures figurent le port d’un EPI adapté à chaque poste de travail, la connaissance accrue de la manipulation des engins de chantier et la présence de cantonnement commun de chantier comportant des vestiaires, des réfectoires, des lavabos, des douches et des WC.
Le chargé de SPS contrôle le respect de ces règlements édictés par le Code du travail.
Coordonner le projet
Lors de la conception du projet de construction, le coordonnateur SPS doit déjà identifier et évaluer les risques inévitables pendant le déroulement des travaux. Afin de les réduire au maximum, il doit mettre en place les procédures et les mesures de protection individuelles et/ou collectives adéquates. En outre, il se charge également de la mise à jour de la gestion du projet en fonction de son avancement et des imprévus.
Donner des conseils techniques et architecturaux
Un coordonnateur SPS doit être en mesure de fournir des recommandations au maître d’ouvrage. Celles-ci concernent bien évidemment les techniques à mettre en œuvre et les styles architecturaux à exploiter afin de réduire les interventions dangereuses.